La philosophie de l’image en islam

La philosophie de l’image en islam

En islam, Dieu ne peut avoir aucune représentation ni image. Il est l’être parfait qui possède toutes les qualités et qui n’a aucun défaut. Dieu est au-delà de toute imagination, quoique l’homme imagine que Dieu est différent.

Comment notre raison limitée pourrait cerner l’être illimité ? Comment notre raison qui ne fonctionne que dans le temps et l’espace pourrait cerner l’être qui est de dehors du temps et de l’espace ?

Le musulman se contente donc de voir Dieu à travers sa création et de le connaitre à travers ses 99 noms sublimes.

Dieu est accessible directement : aucun intermédiaire n’est nécessaire pour que l’homme s’adresse à son Seigneur.

Les Messagers, les prophètes, les pieux ont une place de choix dans le cœur de chaque musulman. Il les aime pour l’effort et les sacrifices qu’ils ont faits pour plaire à Dieu et pour propager la foi et la bonté.

Cet amour ne doit jamais devenir une vénération ou un culte d’une personne. L’islam veut attacher les gens au Seigneur Créateur et jamais à une créature.

Aucun prophète, aucun pieux ne peut être représenté par une image ou une icône ou encore moins par une statue. Ceci s’apparente à de l’idolâtrie que l’islam combat farouchement depuis son avènement. Aussi toute statue ou image faite pour vénérer ou sacraliser un être ou un objet est interdite en islam.

Si l'islam est aussi strict sur cette question de l’image et de la représentation, c’est que l'histoire de l'humanité a montré que des images et des statues initiées pour se rappeler Dieu sont devenues, génération après génération, des objets d'adoration.

Aucune image n’est admise dans la mosquée. La sobriété de la mosquée aide à la concentration et à une meilleure méditation. Elle évite à l’adorateur toute distraction.

Les mosquées sont ornés par de la calligraphie et des arabesques, arts qui se sont développés comme alternative à l’image. La philosophie de la calligraphie est d’attacher l’homme à une idée, une parole bellement représentée et ne jamais l’attacher à l’image d’un corps.

imam Abdallah