Le blog de l'imam Abdallah (France)

Simplifier l'islam pour les francophones

Et quand j'ai su que c'était l'heure de partir

Et quand j'ai su que c'était l'heure de partir
Et quand j'ai su que c'était l'heure de partir,
Je voulais me lever pour me laver, me préparer à ce grand voyage.
On me dit que je n'aurais pas le temps, d'autres personnes s'occuperont de me laver !
On m'ordonne de me laisser aller, de ne pas résister, de s'abandonner pour que tout se passe bien ...
Ce dialogue réel, personne d'autre que moi ne l'a entendu, pourtant ma femme est à mes côtés, elle tient ma main dans ses mains, mes enfants m'entourent, mes frères et sœurs sont présents,
Personne n'est venu pour s'interposer, m'empêcher de partir avec ces étrangers, ils me regardent tous, impuissants, les yeux pleins de larmes, les bras baissés ou sur le visage pour dissimuler leur chagrin.
Je n'avais plus la faculté de parler, je n'entendais plus avec mes oreilles, je voyais de moins en moins les gens autour de moi.
Je voyais clairement ces êtres étranges qui me parlent sans prononcer de mot, qui sont déjà à l'œuvre pour me détacher de moi même et me prendre avec eux dans leur monde.
L'un d'eux se dressa au niveau de ma tête et se présenta en me disant : nous sommes les anges de la mort, nous sommes chargés de prendre votre âme. c'est maintenant et ici, c'était déjà écrit. Il ne vous est plus possible d'agir.
C'est à ce moment que j'ai réalisé que c'était vraiment la fin d'un monde et le début d'un autre.
Ce corps qui m'enveloppe et que je chérissais tant ne sera dans quelques heures qu'un cadavre que même les personnes qui m'aimaient ne supporteront plus voir ni sentir.
Mes biens les plus précieux seront rapidement vendus ou cédés. Ils appartiendront à d'autres personnes.
Ma belle montre, ma jolie bague en argent, mes costumes, mon portable dont je ne me sépare jamais, ma confortable voiture récente, ma bibliothèque que j'adore contempler chaque jour, mon paisible appartement où je me sentais bien, mon compte à SG et celui de la Boursorama, mes impôts, mes médicaments ... c'est du passé
Ni ma famille, ni mes biens, ni mon savoir, ni ma position sociale, ni ma beauté, ni mon intelligence ne me seront d'aucune utilité.
Seules mes œuvres m'accompagneront dans ce voyage vers le ciel, je serais heureux d'avoir pris soin de ma prière, je serais heureux d'avoir donné la Zakat, je serais heureux d'avoir jeûné et d'avoir accompli mon pèlerinage, je serais heureux de mes récitations quotidiennes et régulières, je serais heureux d'avoir aider les nécessiteux, d'avoir soulager des souffrances, d'avoir dessiné un sourire sur un visage chagriné, je serais tellement heureux de ma bonté envers ma maman et mon papa, d'avoir sauvegardé les liens avec mes proches, d'avoir pardonné, d'avoir fermé les yeux sur le mal que j'ai subi, je serais particulièrement content d'entendre les prières de mes enfants, les aumônes qu'ils feront à ma mémoire, le Coran qu'ils liront en me destinant la récompense, je serais fier et soulagé d'avoir laissé derrière moi des enfants croyants, bons et sur le droit chemin de Dieu, tant que mes enfants fassent le bien mon livre continue de se remplir.
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