18 Avril 2016
À force de vouloir imposer nos larges Qamis et nos longs Jilbabs, viendra un jour où nous ne pourrons même pas garder nos prénoms et nos simples hijabs.
À force de pratiquer nos traditions, un jour nous ne pourrons même pas pratiquer notre religion.
Nous vivons dans des sociétés tolérantes mais malheureusement les circonstances poussent à la méfiance et nous n'avons jamais eu autant besoin de discrétion comme nous en avons besoin aujourd'hui.
L'excès de visibilité est aujourd'hui interprété par la majorité e nos concitoyens comme un envahissement.
Je ne veux pas justifier le racisme ni l'islamphobie mais je veux que nous revenions tous à notre lucidité et arrêtions ce cycle infernal de rejet mutuel qui se propage et s'installe.
Notre visibilité est de plus en plus critiquée et de moins en moins défendue.
Un homme / femme sage délaisse son confort aujourd'hui pour assurer sa survie demain. Il fait des concessions sur le détail pour conserver l'essentiel.
Si un jour la confiance s'installe dans les esprits le confort redevient accessible.
Combien étaient sages nos savants musulmans quand ils avaient introduits parmi les sources de droit en islam le Ourf ou "la prise en considération des us et des coutumes du pays" quand ces coutumes là ne sont pas en contradiction avec les principes évidemment.
Mon frère avec ta belle chemise et ton pantalon bien repassés tu représentera beaucoup mieux l'islam qu'avec un Qamis saoudien très bien adapté pour la mosquée mais inadapté pour les rues de Paris.
Ma sœur avec un beau Hijab sobre et bien stylé tu représentera beaucoup mieux l'islam qu'avec un grand Jilbab adapté pour faire la prière mais inadapté pour se promener dans un parc ou marcher dans la rue.
Ce n'est qu'un avis d'une personne qui vous veut le bien et qui pense à l'avenir de son pays. Prenez le comme vous voulez mais surtout pas comme une Fatwa.
Je ne peux pas m'empêcher pour finir cette réflexion de vous raconter cette anecdote que mon ancien collègue de travail, non-musulman, avec qui j'avais dès excellentes relations, m'a raconté un jour.
Le petit discute avec son papa.
Papa ?
An3em Weldi (oui mon fils).
Pourquoi tu porte ta Jelaba fabriqué avec les poiles de chameaux ?
La Jelaba mon fils est facile à mettre, quand on est dans le désert elle laisse l'aire rentrer mais elle bloque le sable, elle est fonctionnelle pour les nuits de l'été et pour les jours de l'hiver.
Ah bon !
Papa pourquoi tu porte une Chachia sur le tête ?
Elle protège ma tête des coups de soleil du désert. Un coup de soleil du désert, mon fils, peut rendre malade le plu forts des hommes.
Ah bon !
Papa pourquoi tu porte des Babouches blancs et pointues ?
Les babouches, mon fils, c'est ma tradition, c'est aussi le meilleur moyen pour éviter de se faire brûler les pieds par le sable brûlant de mon désert !
Ah bon !
Papaaaa
Oui mon fils
J'ai une dernière question
Je t'écoule mon fils.
Pourquoi nous habitons Mulhouse ?
??!!