4 Juillet 2015
L'état n'intervient que quand il y a un risque potentiel ou avéré sur la sécurité des citoyens.
L'état n'impose pas sa compréhension de l'islam ou du christianisme mais il garantie que les différentes compréhensions ne conduisent pas à la violence.
Si l'état devait intervenir pour réguler les consciences, il doit d'abord commencer par interdir les mouvements politiques basés manifestement sur la xénophobie et la haine de l'autre.
L'état ne reçoit aucune directive du pape pour aller fermer telle ou telle eglise sous prétexte qu'elle est gérée par des intégristes catholiques considérés par le pape comme non conformes.
L'état ne régule pas les compréhensions, c'est un probleme intra-musulmans.
C'est aux musulmans eux mêmes et particulièrement aux imams de diffuser la bonne compréhension de l'islam, un islam de juste milieu loin de l'extrémisme et loin du laxisme, une compréhension qui permet au musulman de vivre sa foi sans s'exclure de la société, une compréhension qui prend en considération le lieu, l'époque, la tradition et et le contexte de notre pays.
La répression et le sécuritaire n'est pas toujours la bonne réponse à apporter pour lutter contre les idées.
Les fausses idées doivent être affronté par les bonnes idées et mauvaise compréhension n'a d'autre remède que la diffusion de la bonne compréhension.
Certes la compréhension salafiste de l'islam ne favorise pas le vivre ensemble en France, ni même le vivre en France d'ailleurs.
Certes cette compréhension peut être le terreau au sein duquel se développe certains groupuscules radicaux et violent.
Mais cette règle n'est pas à généraliser.
Souvent les français ont peur de certains musulmans et musulmanes qui sont habillés d'une certaine manière.
Il est certain que cette manière de s'habiller peut être un frein et un obstacle devant le vivre ensemble car les clichés véhiculés par les médias sont très ancrés dans les esprits.
Je voudrait juste leur dire que généralement que celui qui veut commettre un acte reçoit de ses commanditaires la consigne de se fondre dans la masse et de ne pas attiré les attentions.
L'extrémisme non violent est le résultat de la combinaison de plusieurs facteurs, des facteurs sociaux, des facteurs religieux, de facture de culture. Mais le facteur principal est à mon avis l'ignorance.
Le seul moyen de faire sortir l'extrémiste de son extrémisme est de lui donner l'accès à la science religieuse et de lui permettre de l'apprendre de ses sources authentiques et de la bouche des savants authentiques.
Le rôle des imams est donc plus que jamais déterminant pour garantir un meilleur vivre ensemble.
Pour ce vivre ensemble l'état a le rôle de garantir sa place à celui qui veut vivre avec dignité dans la société.