Le blog de l'imam Abdallah (France)

Simplifier l'islam pour les francophones

Paolo Dall'Oglio un prêtre juste

Paolo Dall'Oglio un prêtre juste

Je voulais juste rendre hommage à cet homme. Un homme de paix et de dialogue.

C'est un prêtre juste qui n'a jamais cessé de soutenir le peuple syrien et de dénoncer le silence de l'occident.

Aujourd'hui il est enlevé par les extrémiste de داعش ou peut être par le régime syrien.

Paolo Dall'Oglio, né le 17 novembre 1954 à Rome, est un prêtre jésuite italien, refondateur dans les années 1980 du monastère catholique syriaque de Mar Mûsa (monastère de Saint Moïse l'Abyssin), dans le désert au nord de Damas, en Syrie. Il est très engagé dans le dialogue islamo-chrétien. À la suite de sa dénonciation ouverte des crimes commis par le régime de Bachar el-Assad dans le contexte de la Guerre civile syrienne, il est expulsé du pays le 12 juin 2012. En juillet 2013, il retourne en Syrie dans la partie Nord contrôlée par les rebelles, où il est enlevé.

Il est venu en France fin mai 2013 et je n'ai pas eu l'occasion de le rencontrer.

Il a lancé une initiative pour le soutien du peuple syrien.

Voici sa proposition lancée l'année dernière. Lisez-là mes frères et sœurs c'est très intéressant. Je partage sa vision et j'espère sa libération.

J'espère aussi que les chrétiens lisent ce message d'un prêtre juste.

Mes frères et sœurs relayez ce message à tous vos contacts chrétiens et partagez le. Il contribuera peut être à la libération de cet HOMME.

Imam Abdallah
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Paix dans l’Islam, Paix des églises, Paix du monde !

Le mois de Ramadan a lieu cette année entre le 9 juillet et le 8 août.
Il offre comme chaque année une occasion de solidarité et de partage pour les musulmans entre eux et pour les non musulmans avec eux.
Traditionnellement, les chrétiens, les juifs et les musulmans d’une même ville s’invitaient les uns les autres en famille pour partager un repas de Ramadan dans un esprit de d’hospitalité Abrahamique. En France comme ailleurs, des familles des associations, des communautés organisent des dîners de Ramadan « iftâr » pour les voisins musulmans, pour souligner que nous formons ensemble des communautés de destin et d’espoir, de souffrance et de consolation, de bonheur et de communion.

Rassemblés pendant trois jours dans la Communauté de l’Arche non-violence et spiritualité à St Antoine l’Abbaye, nous avons longuement réfléchi sur la condition insupportablement douloureuse du peuple syrien. Tandis qu’il s’était levé dans une révolution, née non violente, pour la démocratie et la dignité, il est aujourd’hui, à de très rares exceptions près, abandonné par l’ensemble de la communauté internationale.

A cause de cet abandon, la révolution s’est transformée en un massacre, perpétré par un régime criminel, sous les yeux de nos propres sociétés civiles. Elles ont été réduites presque à l’impuissance par un jeu d’équilibres géopolitiques internationaux proprement honteux.

De plus nous avons pris conscience des pratiques systématiques d’un réseau de manipulations de l’opinion qui cherche à utiliser les réflexes des populations européennes pour soutenir le régime.

Ces réflexes peuvent être : l’islamophobie, la crispation identitaire traditionaliste - de racine chrétienne ou nationaliste -, la peur de la généralisation de la guerre, la crainte de la répétition événements dramatiques récents (Afghanistan, Lybie, Irak, etc …) et même le refus chrétien de la guerre et de l’escalade militaire. Cela va jusqu’à instrumentaliser et utiliser les positions gandhiennes et non violentes ainsi que le pacifisme anti-impérialiste, dans le but de paralyser l’action de l’Europe et de sauver le régime syrien.

Pendant ce temps, celui-ci reste inconditionnellement soutenu, notamment par la Russie et l’Iran. La lutte pour l’émancipation des femmes est aussi utilisée pour délégitimer la révolution syrienne. Mais nous voulons, au contraire, être spécialement solidaires avec les citoyennes démocrates syriennes, de toute appartenance, dans leur combat pour la liberté et la dignité.

Notre engagement non violent, et, pour certains d’entre nous, notre vœu de non violence, nous engagent à un combat pour la justice et la vérité contre la manipulation de l’opinion. C’est un « djihad » pour la vérité et la justice (nommé « satyagraha » dans la terminologie de Gandhi) contre la manipulation violente et mensongère des consciences.

En conséquence, nous nous engageons à une solidarité effective par les moyens de la non-violence vis-à-vis de la société civile syrienne.

An nom du devoir de protéger, nous comprenons les arguments de ceux qui appellent à un secours militaire, direct ou indirect, de la part des pays démocratiques, armés et producteurs d’armes, en faveur de l’armée syrienne libre, pour obliger le régime à partir, sauver la population du massacre et ouvrir une voie à une harmonie nationale.

Nous critiquons le fait que nos sociétés armées, alors qu’elles interviennent rapidement quand leurs intérêts immédiats le réclament, invoquent dans le cas des Syriens le danger de l’islamisme radical pour se dérober au devoir de protéger les populations civiles. Car nous pensons que ce devoir de protection nous concerne tous et tout de suite, quels que soient nos choix de moyens d’action. Ce qui est actuellement obtenu est le contraire : l’essor des radicaux et l’exil des démocrates.

Notre conviction est que dans le cours des drames de ce monde, les témoignages de l’engagement non violent se doivent d’être présents au cœur des événements tragiques et d’indiquer, malgré tout, une voie de sortie du cycle infernal de la violence.

Notre engagement dans la non-violence, loin de limiter notre action, offre un apport décisif, nous le croyons, à la libération et à l’évolution d’une humanité digne de ce nom.

Notre dignité humaine commune nous engage à nous associer à tous les efforts non-violents et à toutes les activités humanitaires aptes à aider et à soulager le peuple syrien opprimé.

De plus, en regardant la situation moyenne orientale, nous sommes affligés par les oppositions, tensions et conflits violents entre musulmans, et tout particulièrement entre sunnites et chiites. Tout en étant conscients que ces tensions dépendent aussi de pressions et d’interventions externes reliées à des intérêts géostratégiques régionaux et globaux, nous reconnaissons que la paix dans l’islam est essentielle pour la paix mondiale, et pour toutes les religions et Eglises.

Pour réveiller nos consciences citoyennes, nous voulons participer au jeûne de Ramadan, selon la santé et la culture de chacun.

Dans ce mois béni, la prière nous unira à tous les musulmans pour demander la paix et la justice dans le monde de l’Islam. La paix du monde en dépend.

Nous proposons la date du samedi 3 août 2013 comme jour de jeûne et de prière pour la réconciliation dans la justice en Syrie

En espérant que cette initiative soit adoptée et relayée dans toute l’Europe et au-delà, nous invitons chacun à convier son ou ses voisins musulmans à un dîner de Ramadan. Les réfugiés syriens seront au cœur de nos préoccupations, ainsi que la réconciliation entre sunnites et chiites.

La forme de la rencontre, du jeûne, de la prière,…son caractère individuel, familial ou plus large encore, sont laissés à l’appréciation et aux possibilités de chacun.

Notre espérance est que ce geste ouvre une voie à d’autres actions efficaces et se prolongent dans le temps, par la grâce du Miséricordieux, et nous demandons que ce mois de Combat spirituel, autrement dit de Djihad spirituel, nous obtienne une généreuse fidélité à nos engagements.

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