Simplifier l'islam pour les francophones
14 Décembre 2016
Mohamed (صلى الله عليه و سلم) n'avait pas encore reçu la révélation.
َUn jeune homme se présenta devant lui pour demander la main de sa fille Zeineb.
Mohamed (صلى الله عليه و سلم) ne donna pas de réponse et rentra voir sa fille pour lui annonça la demande que son cousin maternel Abou Al'as Ben Rabi' est venu lui demander la main.
Zeineb avait le visage rouge et un grand sourire se dessina sur son visage.
C'était suffisant comme expression, ce n'était même pas nécessaire de parler.
Zeineb épousa Abou Al'as et ainsi commence l'une des histoire les plus émouvante d'amour et de fidélité.
Allah leur donna deux adorables enfants "Ali" et "Oumama".
Pendant qu'Abou Al'as était en voyage commercial, Mohamed (صلى الله عليه و سلم) reçut la révélation de Dieu et devint ainsi le Messager de l'islam. Toute sa famille se convertit à l'islam.
Zeineb devint musulmane en l'absence de son mari, le père de ses enfants et l'homme de sa vie. Dès son retour de voyage Zeineb l'informa de sa conversion et l'appela à l'islam.
Et c'est là que commence la plus grande épreuve, l'épreuve de l'amour devant la foi et de la foi face à l'amour.
Abou Al'as dit à Zeineb qu'elle aurait due attendre son retour avant de prendre une telle engageante décision.
Zeineb voyait les choses autrement, l'appel venait de son propre père, un père qu'elle connaissait parfaitement, un père qui ne lui a jamais menti, un père qui était pour elle, et pour toute la Mecque, l'exemple de la droiture et de la sincérité. C'était impensable pour elle d'hésiter ou d'attendre. La vérité est là devant ses yeux. Sa Maman est musulmane, ses sœurs sont musulmanes, son cousin Ali (رضي الله عنه) est musulman...
Elle pensait naïvement et sincèrement que son mari, allait faire exactement comme elle, comme son cousin Othmane (رضي الله عنه), comme son ami AbouBakr (raa) qui étaient tous parmi les premiers convertis.
Elle connaissait son mari, son intelligence, son intégrité, sa sagesse, il n'hésitera pas une seconde pour adhérer à l'islam.
Il est tellement beau l'islam, elles sont tellement merveilleuses ses valeurs qu'aucune personne doué d'intelligence ne pourrait refuser.
Elle pensait cela, mais elle n'avait pas mesurer le poids du "Qu'en dira t-on", la pression de la tribu sur l'homme arabe.
Dans son excès d'optimisme, elle a oublié que la tribu de son mari était une tribu concurrente à celle de son père.
Zeineb était perplexe et gênée devant le silence de son mari. Elle n'a pas pu retenir ses larmes quand son mari se lève pour sortir en lui adressant ces paroles : "Je ne veux pas que les gens disent qu'il a trahit sa tribu, qu'il s'est converti pour suivre sa femme ou pour contenter son beau père. Cela étant dit : je n'ai jamais connu un homme aussi honnête et aussi véridique de ton père"
Les larmes aux yeux, avec ses deux enfants accrochés à ses deux jambes Zeineb voit son mari partir, elle n'avait pas de voix pour l'appeler, pas d'argument pour le convaincre, elle comptait sur sa sagesse et son discernement mais c'est son attachement aux siens qui l'a emporté.
En fermant la porte derrière lui Abou Al'As dit à Zeineb "J'espère que tu m'excusera et comprendras ma position".
Zeineb trouve la force de le regarder dans les yeux et lui dire "Qui t'excusera si ce n'est moi et te comprendra si ce n'est moi"
Abdallah Imam Dliouah
.../... à suivre