2 Août 2009
Respecter les spécialités et ne pas donner des fatwas sans connaissances
Pour chaque science et chaque métier il y a des spécialistes. L’ingénieur ne peut pas faire le travail d’un médecin qui lui ne pas intervenir dans le domaine juridique. Le maçon ne peut pas faire le travail d’un boucher. Chacun connaît ses limites et les respectes. La même règle doit être appliquée en matière de science islamique et en matière de religion. La science islamique n’est pas un domaine ouvert pour quiconque, même si en islam nous n’avons pas de clergé et que la relation entre l’home est Allah est directe. L’Islam n’a pas de clergé, mais elle a des savants des spécialistes en matière de dogmes et de jurisprudences. Allah parle de cette catégorie de personne «122. Les croyants n'ont pas à quitter tous leurs foyers. Pourquoi de chaque clan quelques hommes ne viendraient-ils pas s'instruire dans la religion, pour pouvoir à leur retour, avertir leur peuple afin qu'ils soient sur leur garde.» Sourate 9 : AT-TAWBAH (LE DÉSAVEU ou LE REPENTIR); Le coran nous apprend à revenir aux spécialiste et aux savants expérimentés en cas d’ignorance «7. Nous n'avons envoyé avant toi que des hommes à qui Nous faisions des révélations. Demandez donc aux érudits du Livre, si vous ne savez pas.» Sourate 21 : AL-ANBIYA (LES PROPHÈTES) Le Prophète (PSSL) a dit au sujet de certains compagnons qui ont demandé à l’un d’entre eux de se laver pour faire la prière, malgré sa profonde blessure ce qui conduit à sa mort «Ils l’ont tué qu’Allah les tu, n’auraient dû-t-ils pas demander à ceux qui savent. L’interrogation est la remède de l’ignorant» Ce qui fait peur et risque de faire un grand préjudice à l’islam et aux musulmans c’est cette catégorie de personnes qui osent s’aventurer dans des domaines qui ne sont pas les leurs et donnent facilement des avis concernant la religion sans avoir les moyens intellectuels et sans aucun savoir en la matière. Ils peuvent contre dire le Coran et les paroles authentiques du prophète PSSL, ils peuvent dire des choses qui contredisent les avis des savants. Pire encore, il arrivent que certains parmi eux osent s’attaquer aux grands savants de l’islam et critiquer leurs avis juridiques. L’ijtihad (l’effort intellectuel) est demandé en islam, mais elle ne peut être entreprise que par ceux qui ont en les moyens de la faire. Une parole célèbre dit que «Oser faire des fatwas c’est oser franchir la porte de l’enfer ». Certain de nos salaf (les générations précédentes) ont reproché à des savants de leurs époque le fait de se précipiter pour donner des avis juridiques (Fatwa). Ils disaient à propos d’eux «L’un parmi eux donne son avis concernant des questions que Omar aurait rassemblé les gens de Badr pour en débattre». Les grands califes de l’islam, malgré leur science, préféraient toujours prendre des fatwa collectives. Certain savants préféraient ne pas donner des fatwas et n’hésitaient pas de dire je ne sais pas en cas de doute. Otba ben muslim dit « J’ai vécu avec Ibn Omar trente quatre mois, il répondait souvent par je ne sais pas» A l’époque des Tabbiin (Les successeurs des compagnons), l’exemple de Saiid ben mousiib qui ne répondait pas à une question sans dire «Ô Allah protège moi et protèges les autre de moi» Les fondateurs des grandes écoles juridiques avaient aussi la même attitude. Malik disait «Celui à qui une question est posée, doit avant d’y rependre penser au paradis et à l’enfer et à son salut le jour du jugement dernier». On lui a posé une fois vingt deux questions, il n’a répondu qu’à deux en multipliant La hawla wa la kouata illa billah» Ce n’est pas pour interdire et mettre des obstacles devants ceux qui veulent apprendre, bien au contraire. La recherche de la science religieuse est un devoir, mais il faut qu’il sachent que malgré leurs efforts, ils auront toujours besoin des savants spécialistes en religion, ceux qui font des études supérieurs et qui se spécialisent dans un domaine ou dans autre, certain font des thèse de recherche de trois ou quatre ans dans un domaine bien précis et cerne la question de tous les côtés, ceux là peuvent donner des avis dans leurs domaine. Ceux parmi les jeunes qui veulent se spécialiser dans le domaine de la science islamique peuvent le faire, il y a walhamdou lilah ici en France ou ailleurs des universités pour former les imams et d’autre pour former les docteurs. Cela étant dit, ceux qui font des études de droits, d’ingénier, de médecin, d’architecture sont aussi utiles et peuvent apporter beaucoup de bien pour l’islam, et je ne conseil pas à celui qui a commencé un cycle d’étude de l’arrêter pour entamer un autre cycle d’étude islamique.
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احترمـــوا التخــصص لكل علم أهله، ولكل فن رجاله، فكما لا يجوز للمهندس أن يفتي في أمور الطب، ولا للطبيب أن يفتي في شؤون القانون، بل كما لا يجوز أن لطبيب متخصص في فرع أن يقتحم حمى فرع آخر، كذلك لا يجوز أن يكون علم الشريعة كلأ مباحاً لكل من هب ودرج من الناس، بدعوى أن الإسلام ليس حكرا على فئة من الناس، وأنه لا يعرف طبقة "رجال الدين " التي عرفت في أديان أخرى. فالواقع أن الإسلام لا يعرف طبقة رجال الدين، ولكنه يعرف علماء الدين المتخصصين، الذين أشارت إليهم الآية الكريمة (فلولا نفر من كلّ فرقة منهم طائفة ليتفقّهوا في الدّين، ولينذروا قومهم إذا رجعوا إليهم لعلّهم يحذرون ) (التوبة:122). وقد علمنا القرآن والسنة أن نرجع فيما لا نعلم إلى العالمين من أهل الذكر والخبرة بقوله تعالى: ((فاسألوا أهل الذِّكر إنْ كنتم لا تعلمون)) (الأنبياء:7) وقال تعالى: ((ولو ردّوه إلى الرسول وإلى أولي الأمر منهم لعلمه الذين يستنبطونه منهم)) (النساء:83) وقال سبحانه: ((فاسأل به خبيراً )) (الفرقان: 59) ((ولا يُنبِّئك مثل خبير )) (فاطر:14). وقال النبي صلى الله عليه وسلّم في صاحب الشجة، الذي أفتاه بعض الناس بوجوب الغسل رغم جراحته، فاغتسل فمات. قال: "قتلوه قتلهم الله: هلا سألوا إذا لم يعلموا؟ فإنما شفاء العي السؤال ". وإن مما يخيف أن نجد من يجترئ على الفتوى في أخطر القضايا، وإصدار الأحكام في أهم الأمور، دون أن تكون عنده مؤهلات الفتوى، وقد يخالف جمهور العلماء قديما وحديثا، وربما تطاول فخطأ الآخرين وجهّلهم، بزعم أنه ليس مقلدا،وأن من حقه أن يجتهد، وأن باب الاجتهاد مفتوح للجميع، وهذا صحيح، ولكن للاجتهاد شروطا قد لا يملك أيّ واحد منها.
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