31 Mai 2016
Je suis à la Part-Dieu, je vais faire ma prière à "mains ouvertes" et faire un petit tour à la Fnac. C'est bientôt l'été, les magasin arborent leur mannequins femmes très légèrement habillées. Et voilà que surgisse devant moi une jeune fille, la tête haute, le regard lointain, la démarche majestueuse qui dissimule à peine un sentiment de fierté et satisfaction de ce voile rose qu'elle porte gracieusement sur la tête.
Sur le même plan, sur mon champ de vison j'observe pour quelques secondes, des secondes qui semblent retracer les années.
J'observe ce grand contraste...
Derrière, ces mannequins immobiles, dénudés, abjects qui exhibent le corps, provoquent l'instinct de la bête humaine et inhibent la raison.
Et devant ... cette jeune fille bien vivante, ayant un visage rayonnant et chaste, qui dégage une grande sérénité, interpelle la raison, valorise l'être et rappelle la pureté de l'esprit.
Le voile fier de cette jeune fille représente l'échec du projet de certaines personnes qui conditionnaient l'émancipation de la femme avec la promotion de la nudité.
Les porteurs de ce projet d’émancipation par la nudité ont la haine du voile. Ils ne peuvent pas comprendre qu'une belle femme, instruite, bien dans sa tête et bien dans son corps puisse choisir librement de mettre en avant la chasteté pour respecter les principes de sa religion, se conformer à sa vision de la pudeur et réserver la beauté intime de son corps à un seul homme qu'elle choisira en toute liberté.
Le travail de plus de 50 ans tombe dans l'eau, balayé par un coup de voile, anéanti par les filles des cités auxquelles ces féministes voulaient imposer leur émancipation mais n'ont pas su offrir la justice ... Ces filles ont fait leur choix en connaissance de cause, elles s'émancipent à leur manière et leur souhait le plus cher est de pouvoir allier leur émancipation et le respect de leur religion. Même la plus éloignée d'entre-elles te dira : si la société était plus tolérante, un jour je mettrais le voile.
Je comprend la déception d'une Badinter, j'imagine la frustration d'une Bardot et j'entends les cris de la Rossignol.
Mais c'est trop tard, le combat est perdu d'avance, vous n'avez pas respecté vos belles valeurs.
C'est cette même liberté que vous vouliez imposer à votre manière et selon votre vision qui est devenue l'outil de la vraie émancipation choisie.
C'est cette même égalité que vous n'avez pas su offrir aux plus faibles qui vous rappelle vos erreurs et manquements.
C'est la fraternité humaine respectueuse de l'altérité et de la foi de l'autre que vous n'avez jamais tenté d'exercer dans la vie, que vous avez occulté bien derrière la recherche de votre liberté qui revient pour vous dire qu'il n'est pas possible de continuer à agir de la sorte.
Cependant permettez moi de vous dire une chose : vous n'avez pas échouées, non bien au contraire, vous avez atteint vos objectifs au-delà de ce que vous visiez, il faut juste casser le plafond de verre qui vous empêche de voir plus haut et de vous rendre compte que la femme musulmane voilée est aussi libre que vous mais à sa manière. Ouvrez juste vos esprits et ayez la modestie de reconnaître que les gens puisse pensez mais pas exactement comme vous et nous voilà unis pour s'attaquer tous ensemble à nos vrais problèmes.
Je reviens pour vous parler de cette jeunes fille qui vient de passer devant moi et voilà sa main droite qui tenait le main de son homme pour le tirer vers l'avant.
Tiens tiens, elle l'a déjà choisi en fait, le voilà cet homme caché derrière cette majestueuse femme, il semble heureux, satisfait de suivre sa femme et content de l'avoir rien que pour lui.
Imam Abdallah