7 Janvier 2016
Message pour Charlie, un an après ton triste anniversaire
J'étais avec toi Charlie quand tu étais le symbole de l'unité nationale et du refus des crimes et du terrorisme aveugle et ignorant.
Charlie, je n'ai jamais partagé ta vision de la liberté d'expression mais je la respecte. Ce que tu appelle liberté d'expression n'est, pour moi, qu'un dénigrement gratuit et une provocation vulgaire.
Je n'ai jamais manifesté la moindre irritation à ton égard et pour tout te dire, je n'ai jamais observé avec intérêt tes dessins, je ne les regarde que sommairement et de loin sur les étagères ou sur les sites internet.
Je néglige ta provocation et j'appelle les gens de mon entourage à faire de même.
Tu ne peux pas savoir à quel point cela me faisait mal de voir les gens se plaindre publiquement de ta provocation ou manifester dans la rue contre toi, je ne les comprenais pas, je leur disait qu'ils étaient eux mêmes le carburant du méprit que tu déverse sur la sacralité.
Aujourd'hui, un an après cette odieuse injustice que tu as subi, Charlie, j'ai quelque des choses à te dire.
Je sais tu es, comme moi, éprit de beaucoup de valeurs humaines et humanistes, je sais que ton combat pour la liberté est un combat noble même si je ne suis pas d'accord avec toi sur les contours de cette liberté.
Je ne te demande pas de sacraliser mes sacralités, je ne peux pas te demander de faire une chose sur laquelle Dieu lui même t'a donné le libre arbitre.
Je ne te demande pas de capituler, ni d'abandonner car au fond ton combat pour la liberté est juste.
je te demande juste un peu plus de consistance dans tes critiques, un peu moins de vulgarité, une petite pensée à l'impact que ton dessin peu provoquer chez Mr tout le monde, une petite pensée au vivre ensemble en une époque où nous avons plus que jamais besoin d'apaisement et de fraternité.
Oui la liberté doit s'exercer sous l'ombre de la fraternité sinon elle deviendrait Invivable.
Je te promets encore une fois que je ne t'achèterai jamais et je ne regarderai jamais ta Une que de loin quand je ne peux pas faire autrement. Je continue à t'ignorer respectueusement, à me battre pour que tu puisse exister et à défendre mes sacralités.