11 Mars 2015
La vie est un don de Dieu, c’est Lui qui la donne quand Il veut et la reprend quand Il veut.
« [66] C’est Lui (Dieu) qui vous a donné la vie, qui vous fera ensuite mourir et qui vous fera à nouveau revivre. En vérité, l’homme est plein d’ingratitude ! » Coran 22. Sourate du Pèlerinage (Al- Hajj)
La vie est sacrée et doit être préservée. Elle fait partie des intégrités et des finalités que la morale religieuse est venue garantir. « [151] Dis-leur : « Venez donc que je vous énumère ce que Dieu vous a interdit : c’est de Lui associer quoi que ce soit, de ne pas traiter vos père et mère avec bonté, de tuer vos enfants par crainte de pauvreté, car c’est Nous qui vous pourvoirons, vous et eux, de moyens de subsister ; c’est de commettre des turpitudes apparentes ou cachées, d’attenter, sauf pour une juste cause, à la vie d’autrui que Dieu a déclarée sacrée. Voilà ce que votre Seigneur vous a recommandé et que vous ferez bien de méditer. » 06. Sourate des Bestiaux (Al-An‘âm)
La vie réserve à chacun de nous des moments de joie et des moments de malheur. Personne n'est épargnée et tout être humain est éprouvé par le mal comme par le bien. Il est impossible de prétendre l'amour de Dieu sans réussir une partie de ses épreuves.
La maladie est une épreuve amère, l'une des épreuves les plus difficiles et qui mérite une récompense, un allègement des responsabilités et une proximité de Dieu.
Dieu est proche des faibles, des malades et des indigents. Nous dit le prophète de l’islam (Paix et salut sur lui)
La faiblesse du corps peut laisser se développer une force spirituelle étonnante et apaisante. Plus le malade est dans l'acceptation de son destin et de sa maladie plus il est dans l'apaisement et la sérénité.
La patience active est celle qui pousse le malade à agir contre la maladie par tous les moyens disponibles mais qui le pousse aussi à se résigner quand ces moyens ne sont pas efficaces et ne produisent pas les résultats espérés.
Quand on fait tout ce qui est possible pour soigner une personne et que la guérison n'est pas au rendez-vous, un certain fatalisme, une résignation, une acceptation salvatrice doit s'imposer à tous. Tout le monde est concerné par cette acceptation : le corps médical, les familles, les patients et la société toute entière.
La maladie fait partie des épreuves indispensable qui font grandir l'humanité et la peine est inhérente à la vie. « [4] que Nous avons créé l’homme pour une vie de lutte ! » 90. Sourate de la Cité (Al-Balad). La maladie nous aide à reconnaître le bienfait de la santé, de le préserver et d’en remercier notre Seigneur.
L'islam ne valorise pas la souffrance et demande de la combattre par tous les moyens possibles.
Si le musulman peut éviter la souffrance et la douleur il doit le faire car elle n'est aucunement un moyen qui le rapproche de Dieu.
L'acharnement thérapeutique et le maintien en vie d'un corps qui n'a aucune chance de retrouver la vie n'a aucun sens.
Il est donc légitime et acceptable éthiquement d'arrêter des soins qui ne font que durer une vie de souffrance et de douleur.
Mais il n'est aucunement acceptable ni humainement ni éthiquement d'agir dans ce sens par l'administration d'un produit, un traitement ou une action qui abrégerait la vie.
Même si le patient le souhaite et le demande car il ne le demande que pour alléger la souffrance de sa famille et des gens qui l'entourent.
La demande d’euthanasie est un l’échec, des soins inadaptés et inutiles, une communication avec le patient non efficace, une souffrance due à l’isolement ou au sentiment d’être un poids pour ses proches ou sa société.
La spiritualité, la prière et l’invocation de Dieu sont des moyens très efficaces qui permettent de relativiser l’épreuve et apaiser les souffrances.
Nous avons aujourd'hui tous les moyens pour atténuer la douleur, donc œuvrons dans ce sens et encourageons ces recherches.
Rien ne doit nous pousser à remettre en cause nos valeurs humaines. Aucune considération politique ou économique ne doit servir comme alibi pour initier ce désordre et s'attaquer à ce que nous avons en commun de sacrée et de respectable.
Tuer une personne c’est comme tuer l’humanité. Sauver une personne c’est comme sauver l’humanité nous dit le Coran « [32]…« Quiconque tue un être humain non convaincu de meurtre ou de sédition sur la Terre est considéré comme le meurtrier de l’humanité tout entière. Quiconque sauve la vie d’un seul être humain est considéré comme ayant sauvé la vie de l’humanité tout entière ! » Malgré les multiples et irréfutables preuves qui leur furent apportées par Nos prophètes, beaucoup d’entre eux n’en continuèrent pas moins à commettre des excès sur la Terre. » 05. Sourate de la Table (Al-Mâ’ida)