26 Août 2014
On m’interroge très souvent concernant ma position par rapport à la musique.
Je résume mes recherches et ma position dans les point suivants :
• La musique est utilisée plus dans le mal que dans le bien. C’est un moyen qui enrobe les mauvaises paroles, banalise le péché et la vulgarité et incite directement ou subtilement à la transgression.
• 99 % de la musique qu’écoutent les jeunes musulmans et de la musique qui anime les fêtes de mariage est une musique perverse qui a comme seul objectif d’inciter à l’infidélité, l’impudeur et le haram.
• Pour certaines personnes la musique, comme le football d’ailleurs, occupent la place de la religion et deviennent des objets d’adoration et des divinités en dehors de Dieu. La musique comme chaque chose de ce bas monde ne doit pas être le souci permanent du musulman.
• Dans le monde d'aujourd’hui la musique est tellement généralisée que personne ne peut s’empêcher de l’écouter et l’apprécier même malgré lui.
• La musique est aujourd’hui indéniablement un art et une très grande discipline, un langage qui participe à rapprocher les peuples par l’affichage de leurs diversité.
• Aujourd’hui, une chanson, une musique peut émouvoir des millions de personnes et les orienter vers le soutien d’une cause juste ou injuste. Une chanson peut faire plus d’effet que 1000 discours, 1000 articles et 1000 déclarations.
• L’être humain aime naturellement ce qui est beau et déteste naturellement ce qui est laid. Ceci s’applique à ce que l’être humain peut voir, sentir, entendre, lire, … C’est pour cette raison que Dieu nous a demandé de chanter le Coran et de le psalmodier, il pénètre plus facilement les cœurs des croyants.
• La question du statut de l’utilisation des instruments de musique est une question de divergence entre les savants musulmans. La divergence existe depuis l'époque des compagnons et des premières générations.
• Je ne suis pas savant mais j’adopte les avis des savants anciens et contemporains qui ont publié des écrits et des livres sur cette question tel que (Ibn-Hazm, Al-Qaradawi, Al-Gazali, Al-Jouda’i, …). Je respecte les avis des autres savants.
• Prétendre qu’il y ait un consensus des savants concernant l'interdiction des instruments de musique est une erreur.
• Concernant les arguments juridiques :
• Aucun verset coranique explicite n’interdit les instruments de musique.
• Tous les hadiths qui les interdisent formellement et explicitement ne sont pas authentiques. Aucune interdiction ne peut être établie sans des preuves authentiques.
• Les hadiths authentiques qui interdisent les instruments de musique les interdisent quand s’entremêle musique, alcool et femmes (prostitution). La musique dans ce cas-là véhicule le péché et la débauche.
• Certains hadiths utilisés par ceux qui interdisent la musique sont des arguments flagrants pour son autorisation. (hadith des 2 servantes qui jouaient de la flûte en la présence du Messager)
• Le chant comme la poésie, comme le roman comme les instruments de musique ne sont que des outils et des moyens qui suivent le statut de leurs finalités.
• Un poème peut être utilisé pour valoriser la morale, il est alors autorisé et même récompensé, il peut être utilisé pour valoriser le mal il est alors interdit. La poésie n’est pas interdite pour soi mais pour les conséquences qu’elle provoque ! c’est exactement la même chose pour la musique.
• Donc il y a une mauvaise musique qui est, selon sa gravité, soit déconseillée soit interdite. Il y a aussi une bonne musique qui est autorisée comme par exemple : la musique qui accompagne les chants incitants les jeunes à se marier, à respecter leurs parents, à aimer le Messager (saw), à valoriser la prière, le jeune et la lecture du Coran, les chants qui défendent les cause justes dans le monde …
• Que certains ne prennent pas ce que j’ai écrit comme une carte blanche pour continuer à écouter et propager de la mauvaise musique et des mauvaises chansons.
• Les fêtes de mariages sont aujourd’hui, malheureusement, des occasions pour s’autoriser tous les interdits. Les mauvaises chansons et la musique forte et entraînante jouent un rôle important pour casser la pudeur et inciter les hommes et les femmes à danser ensemble sans aucun respect des règles de la mixité.